La naissance de l’écriture

Les formes les plus anciennes d’écriture sont des images ou pictogrammes.

Notre alphabet ne relève pas seulement d’un système phonétique mais repose aussi sur une dimension graphique. Effectivement, le verbe écrire vient du grec « graphien » qui signifie à la fois « écrire » et « dessiner ».

Née dans la Mésopotamie il y a 6000 ans, l’écriture servait alors à comptabiliser la nourriture comme le nombre de sac de grain.

Les plus anciennes traces d’écriture que nous connaissons, qui date d’environ 3300 ans avant notre ère, sont des tablettes sumériennes en écriture pictographique (c’est à dire une écriture représentant des notions par des dessins).

tablette_sumérienne

Légende : une tablette sumérienne.

Les premiers témoignages d’écriture que nous ayons associait donc l’écriture, le texte aux images, à l’exemple des hiéroglyphes.

Selon le dictionnaire du centre national des ressources textuelles et lexicales (CNRTL), un hiéroglyphe est un « caractère sacré de l’écriture égyptienne antique, à valeur figurative, idéographique ou phonétique : c’est un signe d’une écriture qui fait usage de figures ».

La plupart des hiéroglyphes sont des signes composés selon le même code figuratif que les dessins (« glyphe » en grec signifie en effet « image »).

En effet, les hiéroglyphes sont des signes qui représentent quelque chose de réel puisque les égyptiens se servaient de leur environnement pour créer leur alphabet.

Certains hiéroglyphes sont par conséquent reconnaissables même pour un non initié. Le hiéroglyphe correspondant au concept de bateau est donc le dessin d’un bateau.

hiéroglyphes

Enfin, selon Champollion, les hiéroglyphes sont « un système complexe, une écriture tout à la fois figurative, symbolique et phonétique, dans un même texte, une même phrase, je dirais presque un même mot ».

Les hiéroglyphes outrepassent la distinction entre le texte et l’image puisqu’ils jouent sur les affinités scripturaires de l’image et les tendances iconiques de l’écriture.

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