La BD

Désignée comme le 9° art, la bande dessinée plus communément appelé BD est un art à la croisée de l’écriture littéraire et de l’écriture graphique. Si elle évoque dans un premier temps un art propre aux peintres, elle est vendue dans les librairies comme de la littérature.

La BD est définie par les Lectures de la bande dessinée comme étant un « récit dont la dynamique repose sur une succession d’images articulée en une combinaison instable et paradoxale de dessin et de texte. C’est la transformation de l’image en discours ». Ce que l’on peut qualifier de première BD, c’est-à-dire d’association d’images et de texte date du début du XIX° siècle avec les œuvres du belge Rodolphe Töpffer, ci dessous.

 

Ce dernier est également le premier à donner une définition de la BD : « un petit livre d’une nature mixte. Il se compose de dessins autographiés au traits. Chacun des dessins est accompagné d’une ou deux lignes de texte. Les dessins sans le texte n’auraient qu’une signification obscure ; le texte sans les dessins ne signifieraient rien. Le tout ensemble forme une sorte de roman d’autant plus original qu’il ne ressemble pas mieux à un roman qu’à autre chose ».

Si les images sont l’élément essentiel d’une BD, le texte s’inscrit en tant que légende dans ce que l’on nomme une bulle ou phylactère.

Alors qu’aux USA la BD fut un véritable succès dés son apparition, notamment avec la première série de BD à être publiée en 1896, The yellow kid, en Europe, les BD se développent tout d’abord dans les revues pour la jeunesse avant que le marché éditorial soit envahi par les BD et comics américains.

 

 

« S’il est vrai que la BD se sert à la fois de l’image (et ne relève par là de la critique et de l’histoire de l’art) et du texte (qui relève entre autre de la linguistique), il serait faux d’y voir une simple addition de ces deux formes de communication. Le problème consiste plutôt à comprendre comment la fusion de deux modes d’expression distincts produit un langage sui generis aux règles bien distinctes, langage qui a influencé le cinéma, la peinture et jusqu’à la littérature ». Umberto Eco.

 

Dans une BD, le texte et l’image peuvent entretenir plusieurs rapports :

  • de complémentarité : ce qui n’est pas dit est montré et vis-versa, l’indissociabilité du dessin et du texte.
  • De redondance : l’action est exprimée à la fois par le texte et par l’image

 

Légende : le texte dit que l’un des personnages va frapper son adversaire, ce que montre l’image.

 

 

  • de décalage : parfois l’auteur joue de manière ironique avec le lecteur lorsque le texte contredit l’image ou le contraire.

 

 

  • Autonomie : texte et image sont indépendants l‘un de l’autre.

 

Voir site internet: http://www.5c.be/textes/precisbd.htm

Enfin, nous pouvons remarquer qu’un certain nombre de bandes dessinées sont le résultat de l’association d’un illustrateur (image) et d’un scénariste (texte).

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